Réaliser un herbier : comment s’y prendre ?
À l’origine, un herbier avait une mission scientifique et naturaliste : rassembler une collection aussi systématique que possible de plantes, classées selon des critères précis, et rigoureusement identifiées… C’est souvent le travail d’une vie, et l’herbier peut être conservé en bon état pendant des dizaines, voire des centaines d’années… Découvrez comment faire un herbier.
Se munir de tous les matériels et outils nécessaires
Vous aurez besoin de plantes fraîchement récoltées pour commencer ton herbier ! Utilisez un petit sécateur, des ciseaux, une petite pelle, un carnet et un crayon pour les récolter.
Pour les faire sécher, utilisez du papier journal ou du papier buvard, ainsi qu’une presse (qui peut être remplacée par de grands livres). Utilisez du papier gommé, de la colle blanche ou du papier autocollant pour le collage (évitez le scotch), et une petite pince pour faciliter la manipulation.
L’herbier est soutenu par de grandes feuilles de papier assez épais (160g/m2). Au format A3 (29,7 x 42 cm), seul le classement chronologique est possible, ce qui le rend idéal pour le classement et le rangement dans des chemises ou un grand cahier à spirales (au moins 24x32cm). Conservez votre herbier dans un récipient hermétique à l’abri de l’humidité, de la lumière et des insectes affamés !
Récolter les plantes
Par temps sec, il est préférable de récolter dans l’après-midi. Cela permet de garder la plante aussi sèche que possible. Attention : Le séchage doit être terminé le plus rapidement possible. Ne récoltez une plante que si elle peut être séchée rapidement (dans la journée). Apportez un livre et un journal avec vous pour vous faciliter la tâche. Placez la plante entre deux pages de votre livre dans le journal. Vous éviterez ainsi qu’elle ne soit endommagée pendant le transport. Notez les informations relatives à la récolte, comme le lieu et la date. Prenez une photo au cas où vous ne seriez pas sûr de l’espèce (voir le paragraphe sur le référencement).
Après l’évaporation de toute la rosée, idéalement : plus l’humidité est faible au moment de l’échantillonnage, plus les chances de réussite du séchage sont grandes !
Notez toutes les informations dont vous aurez besoin pour rédiger l’étiquette (voir ci-dessous) au moment de la récolte dans un petit carnet, en n’oubliant pas de numéroter vos échantillons.
Procéder au séchage et au collage
Aplatissez la plante récoltée entre deux feuilles de papier journal ou d’essuie-tout. Si vous êtes chez vous, placez-la à plat entre deux grands livres. Il faut en moyenne trois semaines pour qu’elle sèche complètement. Changez régulièrement l’essuie-tout sur lequel l’échantillon sèche pour éviter les moisissures.
Le papier gommé est le meilleur matériau de collage. Lorsqu’il est mouillé avec une éponge, il adhère et peut être collé plusieurs fois. Vous pouvez également utiliser du papier autocollant (type carré pour coller les images), de la colle blanche (attention, elle transparaît parfois ou laisse des taches sur la plante) ou du ruban adhésif double face pour réaliser un herbier décoratif. Vous pouvez entre autres opter pour un herbier tons blancs, ne serait-ce que pour profiter de sa teinte lumineuse.